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Programme cours œnologie 2012/2013

7 août 2012

L’été 2012, un été particulier qui restera dans mon cœur. La saison 2012/2013 n’en sera que plus belle. Nous serons amenés à faire un grand écart  historique qui nous transportera de l’époque romaine à 1962.  Nous traverserons Fronsac, Cornas, la Bourgogne, Nîmes, la Corse et l’Italie. En route, nous prendrons le temps d’écouter et de goûter les cépages merlot, syrah, niellucciu et sangiovese en rouge et le renommé chardonnay en blanc.

Description du programme

Nous commencerons notre périple, en octobre à Fronsac, au moment où les cuves encore frémissantes, laissent échapper les arômes du merlot et les traces de cette ancienne grande place viticole en bord de Dordogne. En novembre, nous irons rejoindre la Vallée du Rhône nord. Impossible de résister à l’attrait de la syrah, à la curiosité de mieux connaître la relation de la noblesse et des bourgeois de Lyon avec ce vignoble.  En décembre, les fêtes approchant, Il faudra quitter la syrah  pour remonter vers le nord et nous intéresser au chardonnay sous sa forme mousseuse. Qui à l’aveugle saura reconnaître le champagne du Crémant de Bourgogne.  Facile ? C’est mal connaître  nos hasardeuses papilles face à nos croyances.

En janvier, le temps se refroidissant nettement, nous rentrerons pour faire des travaux sur dame vigne. Nous l’ausculterons dans les moindres détails, cherchant à mieux comprendre ses besoins  et ses caprices. En février, nous déciderons d’aller glaner un peu de soleil du côté de Nîmes, là nous marcherons sur les traces de l’ancien grand vignoble romain.  Nous questionnerons pour savoir comment les cépages et  les goûts des vins de cette région ont évolué jusqu’à nos jours. Au mois de mars,  nous déciderons d’aller retrouver tata Pierrette en Corse. La photo d’elle et de son mari Ange, fiers devant leur beau domaine d’Algérie m’a toujours fascinée.  Nous  prendrons la route jusqu’à Toulon pour embarquer sur le « Danielle Casanova ».  Les oreilles grandes ouvertes nous tenterons de comprendre ce qui a poussé  les parents de ce couple et d’autres  centaines de français à partir travailler la vigne dans les colonies françaises.

En avril, nous retournerons vers la Bourgogne afin de retrouver notre ami chardonnay  et de mieux comprendre l’influence des ducs de Bourgogne sur la notoriété des grands crus de cette région. De là, mai arrivant, nous voyagerons jusqu’en  Italie afin de nous plonger dans d’autres racines du vignoble. En juin, nous clôturerons la saison par une reconnaissance des cépages étudiés et par l’élaboration d’une fresque contenant des bouts de notre histoire commune.

Inscription aux cours :

Vous pouvez-vous inscrire dès à présent. Pour cela,  il suffit  :

  • de vérifier  le tarif et vos disponibilités au vue des dates fournies dans les programmes des cours fournis ci-dessous,
  • de  compléter la fiche d’inscription ci-jointe et de me la retourner soit par mail ou courrier postal : Fiche-inscription

L’inscription n’est définitive qu’à réception du paiement. L’adhésion à l’association coordinatrice n’est pas facultative, il sera nécessaire d’en posséder la carte de membre. Attention le nombre de places de chaque groupe est limité. Pour les personnes inscrites la saison précédente, votre réinscription n’est pas automatique, il faut que vous vous manifestiez en ce sens avant le mois d’octobre. Il est trop long de vous recontactez tous un par un.

Les professionnels peuvent prétendre à une prise une charge dans le cadre de la formation continue, mais qui devient avec les restrictions budgétaires de plus en plus aléatoire.  Il est rappelé aux indépendants qu’ils peuvent utiliser leur crédit d’impôt formation.

 Calendrier des cours d’œnologie d’octobre 2012 :

Les cours d’œnologie  ont lieux en Dordogne dans les villes de Périgueux , en Charente dans les villes d’Angoulême, Cognac et Barbezieux et en Gironde à Libourne. Un nouveau groupe voit le jour cette année. il est mis en place avec l’université du temps libre de Périgueux et aura lieu le mardi  en matinée. Il est également possible de suivre ces mêmes cours en formation à distance.

Pour les personnes qui ne peuvent pas suivre les cours sur un des lieux proposés pour cause d’emploi du temps surchargé, de mutation,  de déménagement ou d’une soudaine phobie sociale, il est  possible de le faire à distance. La formation  à distance en œnologie peut également intéressés  des personnes inscrites aux cours présentiels et qui désirent approfondir le sujet (curieux insatiable, grand passionné, professionnel..). Toutes les informations sont ci-dessous.

Pour les personnes désirant tout connaître des vins de la région de Bergerac, la prochaine session aura lieu en novembre au CIVRB.

Muscadellement  vôtre.

Isabelle

 

histoires de vins

13 juillet 2011

En attendant la rentrée en octobre, voici quelques histoires vendangées au cours du mois de juin.

Durant le dernier cours, les Muscadelliens de Charente, Dordogne et Gironde ont du,  en  petits groupes, inventer des histoires sur 3 vins proposés en dégustation. Voici quelques-unes de  leurs proses.

L’histoire du cabernet franc, un cépage en odeur de sainteté

Tout jeune, Cabernet Franc fut jadis ramené de nos contrées par les pèlerins de Saint-Jacques, d’où un léger goût de bois qu’on aurait tort de prendre pour la conséquence de l’élevage en barrique. La qualité des tanins, discrets, mais bien travaillés, est plus probablement due au bâton – de pèlerin – que ceux-ci avaient coutume d’y laisser tremper pendant la messe afin qu’il s’y refroidisse des ardeurs du chemin. La protection bienveillante du Saint Patron explique également ce léger goût de coquille…Saint Jacques qui ne s’exprime pleinement qu’à la troisième gorgée et vient titiller, mieux que ne le fait l’hostie, les papilles.

L’abbé Breton, séduit par le nez exceptionnel du breuvage et son odeur… de sainteté, décida d’en faire bénéficier des contrées fort chrétiennes et de le ramener à ses ouailles sur les bords de la Loire. Mais le péché n’est jamais loin, et le XVIIIe marqua la fin de cette sainte vie. Cabernet Franc rencontra Sauvignon. Ce fut, bien sûr, le coup de…FOUDRE. Ils s’hybridèrent, ils se marièrent et ils eurent beaucoup… de fruits, de fleurs, de feuilles et de branches et puis aussi un coeur qui ne bat que… pour toi, Isabelle.

A Isabelle avec nos remerciements à Paul Verlaine.

Un jeune Cabernet biodynamique

Once upon a time , il y avait des Romains qui vinrent envahir pacifiquement l’Aquitaine et ils avaient déjà soif. L’eau locale, calcaire et tourbeuse, voire saumâtre, en marée montante était dangereuse, ils amenèrent avec eux leurs plants de vigne vers 100 ans apr. J.-C. Ils trouvèrent un tertre dit « de Fronsac » bien en hauteur pour :

  1. Se protéger des barbares qui voulaient leur piquer leur pinard,
  2. Mettre les ceps les pieds au sec
  3. Profiter de l’élévation au dessus des brouillards pour être plus près de Bacchus.

Il va de soi que le vin était déjà biodynamique. Ils rançonnaient les convois en leur piquant les cornes des boeufs et les bouses, les enterraient pour faire de l’engrais… Les jours rares de grand Mascaret, ils affrétaient une barge et envoyaient ainsi promptement leur production en amont, chez les heureux Périgourdins. Quelquefois les amphores se brisaient, libérant leur précieux breuvage dans les eaux de la Dordogne. Depuis les Périgourdins essaient de les copier.


Cabernet de Loire

On retrouve Pédro , chassé d’Espagne par les Maures qui a trouvé refuge au bord de la Loire dans un village troglodyte. Il amène avec lui sa science viticole, se fait appeler Pierre et fonde une abbaye près d’Angers. Les moines traversent les tumultes de l’histoire de la France de la guerre de 100 ans à nos jours. Ils ne subissent pas les ravages du phylloxéra protéger par leurs hauts murs.

Histoire du mourvèdre

Le mourvèdre, ce cépage d’Espagne, pourchassé par les Maures, sauvé par les gens d’église, a franchi les Pyrénées pour se réfugier en Provence sous la protection du Pape Pépin premier en Avignon. Sensible, exigeant, frileux, il succombe au phylloxéra. Grâce aux soins attentifs et constants des provençaux, il s’épanouit de nouveau à Bandol.

Viticulture dans la région de Murcie

Pour répondre aux normes sanitaires renforcées depuis l’affaire E.coli (Escherichia coli), les Espagnols ont décidé de développer la vigne hors sol et en étage pour libérer ainsi le terrain pour les oliviers. Ce mouvement est dans la continuité des grands cataclysmes qu’a subie la vigne tout au long de son histoire.

  • Les dinosaures qui piétinaient les ceps de vigne (mais ne serait-ce pas là les premières vendanges… mais pas de preuves formelles),
  • L’invasion des Maures et de leur religion,
  • L’arrivée des Hollandais (plage et urbanisation galopante),
  • Les Américains du Nord qui ont amené le phylloxéra.

Aujourd’hui vu le nombre galopant de Chinois consommateurs de vin, la viticulture doit s’adapter à ce nouveau marché. L’Espagne a un projet ambitieux et innovant de construire la plus haute tour viticole du monde, 1km500 de hauteur. Une fois les raisins à maturité, les étages s’empilent formant ainsi un immense pressoir au pied duquel une file de camions-citernes attendent le précieux nectar.

L’arrière-petite-fille de Sancho Panza

C’est une femme de 40 ans, fille de viticulteur, descendante de Sancho Panza, origianire de Jumilla, proche de la Mancha. Elle monte un andalou noir dont la queue est tressée. Elle parcourt ses vignes plusieurs fois par jour sur sa monture. Elle est très dure avec son personnel et en affaire, mais libre en amour.

Une drôle de productrice en Pécharmant

Une grande fille originale, de la quarantaine, qui contre vents et marées défend son terroir. Toujours le nez en l’air pour sentir les effluves et à l’affût de nouvelles rencontres, elle emmène mari et fils voyager dans les contrées les plus lointaines pour élaborer ses vins. Qui est-elle ?

Une vision de producteurs espagnols travaillant pour le négoce

On les imagine beaux, bronzés, sentant le sable chaud, ils sont nombreux (il le faut car ils ne sont pas très courageux). Bien roulés, bien montés, rustiques, basiques à l’image de leur vin. On les devine non fumeurs (pas d’odeur de tabac dans leur vin) mais on les soupçonne un tantinet fumistes.



Mes derniers vins coups de coeur

1 avril 2011

Il y a les vins qu’on oublie et ceux qui s’inscrivent en vous (dans la mémoire ou ailleurs). Nous n’avons pas tous les mêmes goûts, mais vu que je passe mes journées à déguster du vin autant partager mes impressions.

Voici les vins qui m’ont marquée dernièrement :

Château Margaux AOC Margaux 2007 (rouge rond)

En visite au château Margaux, le 08 juillet dernier, j’avoue avoir eu un beau coup de coeur pour le millésime 2007. Un nez complexe, une attaque ronde, du fruit et une très belle longueur. Le passage en fût est bien maîtrisé (pas le cas sur le Pavillon de Margaux 2007), la légère amertume en fin de bouche favorise la longueur.  Ce n’est pas un vin qui aura  une grande garde, mais l’élégance est au rendez-vous, personnellement j’adore. Bien sûr, le prix reste rédhibitoire, mais si vous avez beaucoup d’argent ou avez des amis qui vous veulent du bien, ce vin est à essayer.

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A lire pour le plaisir de la découverte

7 janvier 2011

« La révolution d’un seul brin de paille » de M.Fukukoa  et « Le sol, la terre et les champs » de Claude et Lydia Bourguignon

J’ai découvert tout récemment deux livres très enrichissants concernant les sols, mais plus largement nous ouvrant l’esprit sur le monde tel qu’il est vraiment  quand on apprend à l’écouter. Lire le reste de cet article »

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